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lundi 19 décembre 2011

KBEE (Korean Brand and Entertainement Exposition) 2-3/12/2011

Avec un peu de retard, voici mon compte-rendu sur la KBEE qui s'est déroulé du 1 au 3 décembre 2011 à l'Espace de la Grande Arche de la Défense à Paris. Retour sur deux jours de folie...

J'avais prévu depuis longtemps de venir à la KBEE surtout lorsque j'ai appris que les Secret étaient invitées et qu'une diffusion de drama et qu'une exposition de hanboks étaient prévus...

2 Décembre 2011

Entrée de la KBEE qui nous met aussitôt dans l'ambiance
Je suis arrivée en début d'après-midi, c'était plutôt tranquille. Il y a eu donc l'audition JYP avec du bon comme du mauvais (désolée de le dire, mais certaines chansons ont été un peu massacrées...Notamment Cry Cry des T-ara). J'avais mes préférés, mais malheureusement tous n'ont pas pu franchir la seconde étape le lendemain. Ensuite, il y a eu une mise aux enchères de vêtements portés par des chanteurs coréens. Ainsi, une veste de Lee Min Ho portée dans City Hunter est partie à 400€! Tandis que d'autres objets n'ont pas trouvés preneur comme une robe portée par une membre de Sistar. Les fonds étaient reversés à une œuvre caritative.

La mise aux enchères des chaussures de Lee Min Ho portées dans City Hunter
Au niveau des stands, il n'y en avait pas tant que ça, le tour a été vite fait, mais les exposants étaient vraiment gentils. Il y a avait un peu de tout: des vêtements, de la cuisine, des CDs... J'ai ainsi pu goûter une boisson à base de fruits rouges sucrées (et au vinaigre?), une au ginseng dont le goût se rapprochait un peu à de la limonade...J'ai pu prendre plein de docs sur la culture coréenne, j'ai même appris à créer un miroir en tissu coréen et avoir une calligraphie de mon prénom en coréen! Mais surtout, étant venue seule, j'ai pu rencontrer des gens qui partagent le même intérêt! Le seul point qui m'a déçu: finalement il n'y a pas eu de projection de dramas, ni d'expo d'hanboks...

La gentille dame qui faisait la calligraphie de prénom

3 Décembre

Sachant qu'il y aurait sûrement beaucoup de monde pour voir les Secret, j'ai décidé d'y aller très tôt. C'est ainsi que lorsque je suis arrivée vers 9h, il y avait déjà une cinquantaine de personnes! Finalement vers 10h00, ils ont ouverts et c'est avec un peu de stress que j'ai pu obtenir mon ticket pour la fanmeeting! (Il n'y avait que 100 places!). Nous nous sommes donc installées tout près de la scène pour ne pas rater une miette de l'évènement et nous sommes finalement restées jusqu'à la fin! Mais c'était dur de tenir debout jusqu'au bout étant donné que la foule nous compressait.
Dans un premier temps, le Ministre de l’Économie et du Savoir coréen a "inauguré" le salon avec les Secret. Cela faisait vraiment bizarre de les voir en vrai! On aurait dit des poupées! Il n'y avait à ce moment-là que Ji Eun, Sun Hwa et Zinger. 
Le Ministre
Photo de famille


Normal, puisqu'elles ont fait le tour des stands (la cohue!) et que la pauvre Hyosung, à cause de son accident, a encore des problèmes pour marcher. 

Mais où sont les Secret?
Ensuite, il y a eu la conférence de presse avec des questions notamment sur l'accident de Hyosung, les chansons qu'elles préféraient, leurs projets en Europe, en Corée et au Japon. Malheureusement, l'interprète n'était pas à la hauteur (peut-être le stress?)  et la plupart des réponses n'étaient traduites qu'à moitié. A la fin, ils ont projeté les différents clips du groupe et les Secret étaient très surprises de voir que nous connaissions les paroles. Hyosung nous faisait des petits signes dans notre direction. C'était très amusant.

Ensuite, ils ont inauguré le nouveau magazine K-Wave avec coupage de ruban et de gâteau. Un tirage au sort a eu lieu, mais je n'ai pas gagné...


Puis, a eu lieu le défilé de mode, c'était assez spéciale, je n'ai pas tout aimé, mais j'ai bien aimé les tissus utilisés qui reprenait notamment des hanguls (lettreq de l'alphabet coréen -> je n'ai pas de photo de ces vêtements).


Une chanteuse coréenne est venue chanter une belle balade (il me semble l'avoir déjà entendue...), je crois qu'elle s'appelait JJ (?). Je n'ai pas trop compris, elle n'était pas prévue sur le programme.
Place au concours de Cover Dance, c'était vraiment du lourd! Entretemps,je suis allée mangée et j'ai vraiment eu une chance de dingue: j'avais laissé une partie de mes affaires devant la scène à des copines et je suis partie au centre commercial d'à-côté. J'ai vu alors en sortant la queue immense devant l'entrée et j'ai demandé au vigile si je pouvais rerentrée sans aucun problème avec mon badge si je sortais. Il m'a dit "pas de soucis". Je reviens et là, à l'entrée, un autre vigile me dit que non, on ne peut plus rentrer même avec le badge. Finalement, je suis rentrée avec un autre groupe et j'ai rejoint tant bien que mal le devant de la scène. Ce n'est qu'après que j'ai appris pour ceux qui n'avaient pas pu rentrer! C'est vraiment dommage d'avoir choisi un endroit si petit pour ce salon, mais je pense qu'ils ne pensaient pas qu'il aurait autant de succès!


Après, il y a eu de nouveau l'audition JYP avec les derniers candidats en lice, de nouveau le concours de cover-dance, la remise des prix.
Les gagnants du Dance Cover Contest
Et enfin Ze moment! L'arrivée des Secret! Hyosung est quand même venue chanter, elle était assise sur une chaise avec un grand sourire, tandis les autres membres étaient au milieu de la scène. C'était tout simplement magnifique et j'ai encore des étoiles plein la tête et surtout, j'ai admiré l'énergie de Hyosung!







Grâce à mon ticket, j'ai pu assister à la fanmeeting! J'ai serré la main à Hyosung, eu un grand sourire de Ji Eun et Sun Hwa. Comme j'étais un peu timide, j'ai bredouillé un bonjour et un merci en coréen et Zinger m'a répondu de même! Je n'ai même pas osé présenter mon album pour le signer et je le regrette un peu... Bref une belle journée! J'aimais déjà beaucoup les Secret, maintenant, je suis une fan officielle de Hyosung et Zinger!


Les points positifs: La rencontre avec les Secret, les discussions avec quelques-uns des exposants, les rencontres avec d'autres fans de K-pop! Pas trop d'hystérie, sauf pour le concours de cover-dance et  l'audition de JYP. J'avais honte de ne pas connaître certaines chansons alors le public connaissait toutes les paroles (je ne suis pas très branchée en boysbands...). Ils ont dû me prendre pour une inculte!

Les points négatifs: une organisation pas très au point (ils ont été un peu débordé par le succès du salon), notamment au niveau de la sécurité, j'étais très serrée devant mais j'imagine que derrière ce devait être pire! Pas assez de stands (mais c'est une expo professionnelle à l'origine...), pas de diffusion de dramas, ni de hanboks...

Dimanche 4 Décembre 
Pour finir en beauté ce weekend à Paris, je suis allée avec A. une fan de Kpop faire le tour des épiceries coréennes où je n'aurais jamais osé rentrer (mais je n'hésiterai pas à y retourner la prochaine fois!). J'ai pu m'approvisionner en ramyun (c'est l'effet Flower Boys Ramyun Shop!), en biscuits et en thé. Puis, nous sommes allées à Book Off (librairie d'occasion japonaise) où j'ai pu m'acheter le disque d'Ayaka, une chanteuse japonaise que j'aime beaucoup! On a eu une grosse averse, mais j'ai passé un très bon après-midi!


dimanche 20 novembre 2011

Bu Bu Jing Xin (Cdrama)

Enfin, enfin! Je suis arrivée au bout des 35 épisodes de Bu Bu Jing Xin!


 Drama chinois, 35 épisodes

L'histoire

A la suite d'un accident, Zhang Xiao, 25 ans et employée de bureau, se retrouve dans la peau d'une jeune mandchoue de 16 ans, Maertai Ruoxi à l'époque de l'empereur Kangxi (XVIIème siècle, contemporain de Louis XIV). Bien qu'elle connaisse la fin de chacun des personnages historiques qu'elle rencontre, elle se retrouve malgré elle impliquée dans l'impitoyable lutte pour l'accès au trône que se disputent les fils de l'empereur...

Mon avis

J'avais déjà écrit un article sur ce drama dont j'attendais avec hâte la sortie, mais qui a été maintes fois reporté jusqu'à la mi-septembre...En attendant, j'avais commencé la lecture du livre (que vous pouvez retrouver ici en anglais), qui m'a bien aidé pour comprendre le début de l'intrigue. 
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce drama, même si je me suis un peu perdue dans l'histoire de la succession de Kangxi, que je ne connaissais absolument pas. Heureusement Wikipedia est mon ami! Ce drama nécessite donc une bonne connaissance de l'histoire chinoise et notamment de la succession de l'empereur Kangxi afin d'aller au-delà de la romance et de mieux comprendre les intrigues politiques. En gros: l'empereur avait destitué le Deuxième Prince en raison de la conduite de ce dernier et n'avait pas désigné son successeur. Les princes vont alors se livrer entre eux une bataille sans merci pour gagner l'estime de l'empereur, quitte à comploter les uns contre les autres, à utiliser l'armée... Bref, ça ne devait pas être facile de vivre au cœur de la Cité Interdite à ce moment-là...
L'histoire tourne autour de plusieurs personnages dont on suit les destins. Celui de Zhang Xiao (Liu Shi Shi), jeune employée de bureau qui se retrouve projeté dans le corps de Maertai Ruoxi. Au début, la cohabitation est un peu difficile, puis finalement, elle s'habitue à cette nouvelle vie. 
Avant...
Après...
Le drama retrace sa vie d'adolescente à femme. Elle est têtue, intelligente, a un esprit moderne (ce qui va lui jouer quelques tours...), elle n'est pas la plus jolie, mais arrive à séduire par sa vivacité ceux qui l'entoure et est fidèle en amitié. Elle se préoccupe ainsi plus du sort de ceux qu'elle aime plutôt que du sien. C'est cette partie du personnage qui m'a un peu rebuté surtout à la fin du drama, je n'ai pas trop compris son comportement, son entêtement pour le 8ème Prince, mais surtout pourquoi elle ne montrait pas plus d'affection pour le 4ème Prince. 
En revanche, on voit bien l'évolution du personnage notamment au niveau du caractère et de l'apprentissage des mœurs de la Cour. 


Ensuite nous avons les princes: le 8ème Prince (Kevin Cheng), qui n'est autre que le beau-frère de Ruoxi, puisqu'il a épousé sa sœur, Ruolan. Doux et attentionné au début, il voue un amour à sens unique pour Ruolan, car celle-ci est amoureuse d'un autre (vous suivez?). 

Les soeurs Maertai, Ruolan et Ruoxi
Lorsqu'il rencontre Ruoxi pour la première fois, c'est le coup de foudre...Ruoxi connaissant la fin tragique de ce dernier, elle essaie de lutter en vain contre ses sentiments... 

Le 8ème Prince
Et enfin, le 4ème Prince (Nicky Wu), fier, intelligent, réservé, il cache sous une apparence de glace, des sentiments pour Ruoxi.  

Un cavalier surgissant de la nuit...Le 4ème Prince
Et voilà, nous avons notre triangle amoureux. Mais Bu Bu Jing Xin n'est pas uniquement une romance, puisque comme je l'ai dit plus haut, ce drama retrace une période trouble de l'histoire chinoise, même si je pense que le drama n'est pas fidèle à 100%, puisque Ruoxi est un personnage de fiction. Ce que j'ai aimé, c'est que la traduction anglaise du titre (je ne lis pas le chinois malheureusement), correspond parfaitement au personnage de Ruoxi, chaque pas est fait avec la peur de commettre une erreur, tellement le protocole de la Cour est difficile, tout est codifiée et chaque comportement peut être mal interprété et mené à des situations dramatiques. D'ailleurs, la Cité Interdite est une sorte de prison dorée pour la famille impériale et ceux qui la servent puisqu'ils n'en sorte quasiment jamais, d'ailleurs, presque tout le drama se déroulent à huis-clos dans la Cité.

Maintenant, parlons des défauts de ce drama: des passages de politiques un peu trop long (j'ai vraiment été larguée, pauvre néophyte de l'histoire chinoise que j'étais (mais qui m'a amené à me renseigner sur cette époque)), le comportement de Ruoxi un peu bizarre à la fin, des personnages qui ne vieillissent pas alors que le drama se passe sur une vingtaine d'années (ah si, les Princes ont quelques rares cheveux blancs...), l'OST (un peu déçue, la chanson du générique est un peu trop commune, j'ai préféré celle de Jade Palace Lockheart). Mais le gros point négatif c'est cet horrible doublage! Pour JPL, c'était la même chose. Je pense que c'est pour l'harmonisation de la langue, car il existe de très nombreux dialectes en Chine, mais cela dénature un peu l'histoire. Il y a ainsi des passages où le doublage ne retranscrit pas du tout les émotions des personnages dans certaines scènes dramatiques.

Enfin, on peut remarquer les nombreuses similitudes entre Bu Bu Jing Xin et Jade Palace Lockheart, mais tous les deux sont bien différents puisque dans JPD l'histoire tire plus sur la comédie et la romance tandis que BBJX est plus dans le drame et la romance. J'avais beaucoup aimé JPD, mais j'aime aussi BBXJ. D'ailleurs, j'ai très envie de revoir les épisodes, mais j'ai déjà une PAV bien remplie.

En résumé, un très joli drama qui joue autant sur la fibre historique que romantique, même s'il souffre de quelques défauts. N'oubliez pas les mouchoirs et ne gâchez pas votre plaisir!

 
The Emperor Kangxi himself!
Captures issues du forum Spcnet

dimanche 13 novembre 2011

Carnet de dramas et séries, Novembre 2011 (Finis)

Voilà un petit point sur mon carnet de dramas vus...

Finis

Lie To Me (Kdrama, 16 épisodes)

Avec Yoon Eun Hye ( Goong , The 1st Shop of Coffee Prince), Kang Ji Hwan (Hong Gil Dong, Capital Scandal), Sung Joon, Jo Yoon He

Gong Ah Jung, jalouse, fait croire à une ancienne camarade de classe qu'elle est mariée à un riche Chaebol, Hyun Ki Joon, manager d'un hôtel.  Malheureusement, la rumeur se propage vite...jusqu'à arriver aux oreilles du principal intéressé...

Le pilote me semblait très prometteur (j'en avais parlé ici), mais j'ai été rapidement déçu. Du déjà vu et Yoon Eun Hye est rapidement agaçante avec ses mimiques et son sur-jeu, les seconds personnages sont mal exploités tout comme l'histoire du mariage. Reste plusieurs scènes d'anthologie: la scène du baiser au coca, celle où Gong Ah Jung se voit obligé d'inviter ses amis pour présenter son "mari".
Reste une OST très sympathique avec notamment 뻔뻔한 거짓말 (Shameless Lie) interprété par GaYoon du groupe 4Minute.

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Baby-Faced Beauty (Kdrama, 20 épisodes)


Avec Jang Na Ra , Choi Daniel, Ryu Jin (Capital Scandal), Kim Min Seo (Sungkyunkwan Scandal)

Lee So Young rêve de créer des vêtements. Malheureusement elle doit abandonner ses projets pour rembourser les dettes de sa famille. Son seul avantage: bien qu'elle ait 34 ans, elle paraît 10 ans de moins. Ne trouvant pas de travail à cause de son âge, elle décide de se faire passer pour sa jeune soeur...

Un drama sympathique, pour une fois, il n'y a pas de triangle amoureux, l'intrigue amoureuse n'est pas le principal sujet, mais plutôt le monde impitoyable de la mode et de la création de vêtements. Le couple principal est tout mignon même si j'ai trouvé Choi Jin Wook (Choi Daniel) un peu trop bêta, manquait un peu de sérieux et Lee So Young (Jang Nara) trop naïve, à toujours se remettre en question (trop de question tue la question). Souvent je me disais derrière mon écran "Mais bouge-toi!". On a notre vile morue de service (Kang Yoon Seo) et là, elle remplit pleinement son rôle, celle à qui on aimerait lui donner des claques et un directeur quasi transparent, qui se laisse faire. La deuxième partie est un peu ennuyante avec les défis entre les équipes, celle de Lee So Young et de la vile morue...Toujours le même scénario, c'était à la fin un peu exaspérant et inutile. En revanche, j'ai bien aimé la critique du monde de la mode. En résumé, un drama sans plus, mais sympa.


Romance Town (Kdrama, 20 épisodes)



Avec Sung Yu Ri (Hong Gil Dong), Jung Gyu Woon, Kim Min Joon, Min Hyo Rin

Ce drama raconte le quotidien de plusieurs domestiques chez de riches habitants de la Première Avenue, jusqu'au jour où l'une d'elles gagne au loto...

S'il y a bien un drama que je n'ai pas aimé cette année, c'est bien celui-ci...Je n'ai pas accroché du tout à l'histoire...D'ailleurs, je n'ai rien compris à cette histoire de ticket gagnant. L'héroïne est vraiment casse-pieds, il n'y a juste que les personnages secondaires qui sont un peu intéressants comme le "club des maids" et Kim Young Hee. C'est lent, beaucoup trop de blabla à mon goût...Et pourtant, je me suis forcée d'aller jusqu'au bout, mais sans succès... Reste ce magnifique moment où l'héroïne passe inaperçue juste en se maquillant et en changeant sa coiffure!



Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows

Un titre bien intriguant pour un roman sympathique et plein de fraîcheur!

L'histoire

Ce livre retrace la correspondance de Juliet, jeune écrivain en manque d'inspiration, avec la petite communauté au nom bien étrange du "Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates" de Guernesey. 
Tout commence en 1946, alors que l'Europe se relève de la Seconde Guerre Mondiale, lorsque Juliet reçoit la lettre d'un dénommé Dawsey qui habite sur la petite île de Guernesey au large des côtes normandes. Au fil des échanges épistolaires, elle découvre le quotidien de ses habitants durant la guerre, mais aussi des personnages hauts en couleurs...

Mon avis

En dépit de l'arrière-plan historique du roman ( l'après-guerre en Europe, le retour des déportés), ce roman est une véritable bouffée d'air frais. On découvre au fil des pages et des lettres, le caractère de chaque personnage, leur vie quotidienne pendant l'Occupation et comment ils ont réussi à rendre ce quotidien plus vivable grâce à ce fameux cercle littéraire qui a amené des gens, qui n'avaient pas ouvert de livre depuis l'école, à discuter littérature. J'ai beaucoup aimé les réflexions d'Isola sur Les Hauts de Hurlevent (moi aussi, j'ai sursauté à l'apparition du fantôme de Cathy!). Le style épistolaire permet à chacun de s'exprimer librement et de ponctuer le récit d'humour, de créer un certain suspens...C'est un genre que l'on a plus tellement l'habitude de lire de nos jours, ce qui est fort dommage, car je trouve cela donne une certaine vivacité au récit et qui n'a jamais été curieux de lire une correspondance? Mes reproches: une fin un peu trop rapide et surtout les séances du cercle qui auraient peut-être mérité d'être le sujet de plusieurs lettres...

Un roman qui se dévore très vite, trop vite, mais qui m'a remonté le moral en ces temps difficiles...

samedi 5 novembre 2011

The Princess' Man (Kdrama)


Drama coréen, 24 épisodes

L'histoire

Corée, XV ème siècle. C'est en se faisant passer pour la princesse Gyung Hye (Hong Soo Hyun), que la vive et curieuse Se Ryung (Moon Chae Won) rencontre Seung Yo (Park Shi Hoo). Le coup de foudre est immédiat, seulement le jeune homme ne connaît pas sa véritable identité. Elle est la fille du Grand Prince Su Yang (Kim Yeong Cheol), l'ennemi juré de son père Kim Jong Seo (Lee Sun Jae), qui a décidé de prendre le pouvoir par tous les moyens...

Mon avis

Une très belle histoire, c'est avec un peu de tristesse que j'ai quitté tous ces personnages que j'ai beaucoup aimé. Tout d'abord la jolie Se Ryung, héroïne vive, curieuse et audacieuse. Elle n'hésite pas à dire le fond de ses pensées et à s'opposer à son père, elle monte même à cheval (stupeur à l'époque, mais elle n'est pas très douée au début). Elle est aussi douce et pleine de bonté (peut-être un peu trop), c'est le trait de caractère que j'ai le moins aimé. Je m'explique: si au début, je l'ai beaucoup aimé pour les raisons précédentes, j'ai un peu regretté que cela s'efface au cours de l'intrigue où elle intériorise plus ses sentiments. Bon, cela peut se comprendre par les épreuves qu'elle a traversées, elle a mûri aussi, mais n'empêche que ça m'a manqué un peu...Elle est cependant à des lumières de Lee Dae Hae dans Chuno, autre sageuk (drama historique), où son personnage est plutôt cantonné à lancer des regards apeurés...


Ensuite, nous avons Seung Yu... Ah, quel sourire, quelle prestance...Et oui, je suis encore sous le charme. Il est loyal envers ses amis, intelligent et beauuuu (non ce n'est pas cela qui m'a fait aimé ce personnage...). Il mûrit lui aussi au cours des épisodes (faut dire qu'il n'est pas épargné, le pauvre). Je l'ai trouvé crédible dans son rôle de jeune homme tiraillé entre l'amour qu'il éprouve pour la fille de son ennemi et la promesse de vengeance qu'il a faite à son père.


L'alchimie entre les deux personnages est magique. Il y a une scène dans les premiers épisodes qui m'a donné des frissons, tellement elle était belle: c'est, je crois, l'une des plus belles scènes sur la révélation du sentiment amoureux que j'ai pu voir, celle de la balançoire où rien que dans le regard du personnage de Park Shi Hoo, on comprend ce qu'il ressent... Ajouter à cela un chanson magnifique! (Moi romantique, non...)


Concernant les personnages secondaires, je les ai plus ou moins aimés: 

- la princesse Gyung Hye, personnage assez froid et imbue d'elle-même au début, mais qui finit par montrer un peu plus d'humanité et de douceur, puisque rien ne lui est épargné... Il y a quelque chose dans son jeu qui ne me plaît pas trop (je ne l'avais pas non plus aimé dans Lie To Me), ici je regrette qu'elle en fait peut-être un peu trop dans le registre dramatique...notamment lorsqu'elle pleure. J'ai eu dû à croire en l’honnêteté du personnage.

- Jong Seo qui est au début la touche d'humour du drama. Dans les premiers épisodes, il ne pense qu'à s'amuser (on comprend alors pourquoi Seung Yu est son meilleur ami, les deux font la paire comme on dit...), mais qui se révèle par la suite pas si bête que ça et sait se révéler.

- Shin Myun, peut-être un peu too much dans sa façon d'exécuter la vengeance des autres, on dirait plus une machine...

Pour les personnages secondaires de secondaires, j'ai constaté un manque d'originalité: on retrouve toujours la gisaeng-qui-aime-le-héros-mais-qui-ne-voit-pas-que-le-rigolo-de-l-équipe-l-aime. On avait la même chose dans Chuno, j'ai trouvé ça un peu dommage, du déjà-vu, un peu d'inventivité ne fait pas de mal...

Concernant maintenant l'histoire (et oui, je me suis trop étalée sur les personnages, mais qu'en est-il de l'histoire??), il n'y a pas de temps morts. On pourrait scinder le drama en deux parties, la première légère sur la découverte des sentiments amoureux et la deuxième plus dramatique où l'Histoire, les complots prennent le dessus. Je ne me suis presque jamais ennuyé, l'histoire est bien mise en place, malgré un arrière-plan historique un peu compliqué (mais heureusement j'ai mon livre d'Histoire!). On a des batailles, des moments plus romantiques (la balançoire...!)... Le tout est savamment dosé et oscille entre les deux, sans tomber dans le pathos.
Le drama est mis en musique grâce à une OST de qualité, puisqu'on y retrouve des thèmes aux influences asiatiques et celtiques, de superbes ballades chantées par Baek Ji Young, Park Jung Min (du groupe SS501), Lee Young Hyun (Big Mama)... Cependant, à force de trop entendre les mêmes morceaux au même moment, je devinais ce qui allait se passer et certaines musiques ont fini par me lasser (surtout les thèmes en italien) et gâcher un petit peu le drama.

Et enfin un dernier mot sur les décors, les magnifiques costumes, les accessoires, les hanboks, ces couleurs multicolores qui illuminent l'écran, un vrai plaisir pour les yeux et pour la fan de costumes que je suis.




Un drama à ne pas rater pour les amateurs de sageuk et je vous conseille d'aller consulter les fiches consacrés au véritable roi Munjong et au Grand Prince Su Yang (en anglais), afin de mieux comprendre l'histoire, mais aussi de démêler les faits réels et issus de l'imagination des scénaristes...
 
Générique de The Princess' Man


mercredi 12 octobre 2011

Nord et Sud, Elizabeth Gaskell

Ah Nord et Sud...Non pas la série américaine avec Patrick Swayze, je parle bien du roman d'Elizabeth Gaskell, femme de lettre anglaise, amie de Charles Dickens et de Charlotte Brontë et de la magnifique adaptation de la BBC avec Richard Armitage...


L'histoire

Suite à sa décision de quitter l’Église et son presbytère de Heltsone dans le Sud de l'Angleterre, M. Hale emmène femme et enfant dans le Nord du pays, plus précisément, à Milton dans le Darkshire pour donner des cours privés. Un choc pour sa femme, mais aussi pour sa fille, Margaret qui découvre un nouveau monde bouleversé par la révolution industrielle, bien loin des verts pâturages du Sud. Elle fait connaissance d'une famille d'ouvriers, dont le père, Nicholas Higgins est impliqué dans le syndicat et prend leur parti. Ses idées vont s'opposer à celle de John Thornton, patron d'une usine de textiles, notamment sur l'ascension de ces nouveaux riches au détriment des classes ouvrières. Celui-ci ne tarde pas à ressentir des sentiments pour elle, tandis qu'une grève commence à s'organiser au sein des manufactures de Milton...

Mon avis

Cela faisait presque qu'un an que ce livre était sur ma table de nuit et je me suis qu'un jour, il fallait bien que je le finisse. J'ai trouvé l'histoire un peu longuette par certains moments, c'est pourquoi je l'ai lu par période. Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est tout l'arrière-plan de l'histoire, une société bouleversée par l'arrivée de la révolution industrielle, les confrontations entre ouvriers et patrons. Je lui ai trouvé un côté moderne, alors que ce roman a été écrit de 1854 à 1855, notamment sur les passages sur la grève (ça n'a pas changé les rivalités entre les syndicats!), la condition des ouvriers (qui pourraient avoir quelques échos avec notre monde d'aujourd'hui notamment dans des pays comme la Chine et l'Inde). Elizabeth Gaskell décrit très bien un monde qui change à travers le regard d'une jeune femme, qui vient d'un tout autre univers, plus agricole. Concernant la romance, j'ai peut-être plus apprécié le personnage de Margaret Hale dans le roman que dans la série, je l'ai trouvé un peu moins orgueilleuse. Quand à John Thornton, il a l'esprit curieux et pratique, il sait retenir ses émotions et derrière une attitude froide, se cache un vrai gentleman.
Les nombreuses références à des poètes ou religieuses m'ont un peu pertubé: je n'aime pas avoir sans cesse à me référer à la fin du livre pour en découvrir la signification, mais cela est plus une question d'édition et non lié au roman en lui-même.

Maintenant, parlons de la merveilleuse adaptation de la BBC de 2004 en quatre épisodes. Elle met en scène Daniela Denby-Ashe dans le rôle de Margaret Hale et Richard Armitage dans celui de John Thornton. Je l'avais vu bien avant de lire le livre et d'ailleurs la version française du DVD sortira en novembre 2011.
J'ai vraiment hâte de la revoir, d'autant que cela fait maintenant quelques années que je l'ai vu en VO.

John Thorton
Margaret Hale
 “I believe I’ve seen Hell and it’s white, snow white.”
(Ma citation préférée de cette adaptation)



lundi 19 septembre 2011

La Corée du Choson: 1392 - 1896, Francis Marcouin

Voilà un ouvrage qui saura combler la curiosité de ceux, qui, comme moi s'intéresse de prés à la Corée et son histoire...Mais aussi de mieux comprendre les dramas coréens historiques...


Une présentation

Les guides des Belles Lettres des Civilisations sont des ouvrages qui permettent de découvrir de nombreux aspects de différentes cultures, qu'elles soient romaines, japonaises ou mayas.
En l’occurrence, c'est de la Corée et plus précisément de l'époque Choson (ou Joseon) , période clé de l'histoire de ce pays puisqu'elle va durer plus de cinq siècles jusqu'à la colonisation par les Japonais à la fin du 19ème siècle.
On l'appelait alors le royaume ermite, un petit pays secret et mystérieux, mal connu des Occidentaux, qui avait pris pour idéologie le confucianisme.

Mon avis

Un livre très complet pour qui veut découvrir cette civilisation méconnue et comprendre comment la Corée est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, même si le livre ne traite pas du 20ème siècle.
Le livre est classé en période en plusieurs parties:
- L'histoire: un aperçu de ces cinq siècles, bien résumé, où l'auteur fait un rapide retour en arrière avec les Trois Royaumes, le Koryo avant d'expliquer comment le pays s'est peu à peu isoler de ses voisins puissants et du monde.
- La vision de l'espace: comment et pourquoi le pays a vécu si longtemps en autarcie, quelle était la structure des villes et des villages...
- La hiérarchie sociale, l'organisation politique et la vie politique...
Et enfin la partie qui m'a le plus intéressée, la vie quotidienne des Coréens à cette époque: la vision du temps, la religion, les arts et la vie privée avec notamment la place de la femme dans la société, le costume...
A la fin de l'ouvrage, on retrouve un index biographique avec la présentation de plusieurs grands personnages clés du Choson.
C'est très instructif et le tout est agrémenté de dessins, de schémas et de tableaux. J'ai beaucoup apprécié la façon dont ce livre a été réalisé, on peut tout aussi bien lire quelques passages ou le lire d'une seule traite. Ce n'est jamais trop récit très scientifique, mais au contraire c'est un livre d'histoire à la portée de tous.
En résumé, un ouvrage à recommander fortement!
Je serais très intéressée pour lire d'autres livres de cette collection notamment sur la Chine classique et le Japon d'Edo, mais ils sont difficiles à trouver en librairie. Peut-être plus facilement sur internet...

mardi 9 août 2011

The Greatest Love (Kdrama)

Voilà un certain temps que je n'ai pas posté ici...Erreur réparée!


The Greatest Love

Drama coréen, 20 épisodes



L'histoire

Il y a dix ans de cela, Goo Ae Jung était une des membres du célèbre groupe The National Treasure. La séparation du groupe fut brutale. Elle devint alors la victime de rumeurs la présentant comme l'investigatrice de cet évènement. Aujourd'hui, introvertie et maladroite, elle essaie tant bien que mal de s'en sortir, accompagné son frère de manager, en allant d'émission en émission pour gagner sa vie. Par hasard, elle rencontre une star un peu mégalomane, Dokko Jin, qui fait partie de la même agence. Entretemps, Goo Ae Jung se retrouve dans une émission de "dating", Couple Making, organisée par une ancienne membre de The National Treasure, Kang Se Ri, qui n'est autre que l'ex-petite amie de Dokko Jin (vous me suivez?). Enfin, un jeune docteur en médecine oriental, Yoon Pil Jol se retrouve malgré lui le héros de ce nouveau programme...
Commence alors une étrange relation entre ce quatuor amoureux...

Mon avis

Voilà quelques temps que je l'ai fini, je dirais que je n'ai ni adoré, ni détesté . J'ai trouvé le traitement de l'histoire un peu maladroit, ça partait un peu dans tous les sens. J'ai bien aimé les premiers épisodes avec les situations cocasses, l'histoire du foulard, Dokko Jin répondant par téléphone aux questions de l'émission télé. Cependant, le rire fait place peu à peu à l'émotion avec notamment  les tourments amoureux entre les personnages, le passé douloureux de Ae Jung au sein du groupe (qui, je trouve, a souffert d'un traitement trop rapide) et le passé de Dokko Jin.
Gong Hyo (Goo Ae Jung) Jin et Cha Seung Won (Dokko Jin) forment un couple improbable mais adorable, j'ai adoré leurs scènes ensemble, lorsque la romance s'installe peu à peu...Ah, c'était vraiment mignon!
D'un autre côté, j'avoue que je me suis pas mal ennuyée sur certains épisodes, où j'avais envie de secouer Ae Jung. Je l'ai trouvé parfois un peu molle et lente à réfléchir, trop naïve. Quand à Cha Seung Won, je crois que je le préfère dans un registre plus dramatique (comme Athena), certaines fois, il fait vraiment trop! Trop de mimiques, trop de surjeux... Et ne parlons pas du personnage interprété par Yoon Kye Sang que j'ai trouvé inutile (et dont j'avais très envie de lui enlever ces grosses lunettes!). Enfin Yoo In Na interprète un personnage détestable à souhait, mais dont on comprend mieux les desseins qu'à la fin de l'histoire.

En résumé, un drama pas vraiment marquant avec cependant quelques scènes cocasses, des répliques cultes "I am Dokko Jin", "Ding Dong", des histoires de patates (ceux qui l'ont vu comprendront...) et de recharges... Dugeun, dugeun....

Pour l'instant, Hong Gil Dong reste pour moi à ce jour le meilleur drama des soeurs Hong.


Même les patates ont un coeur...

La chanson phare du drama (Et vous ne pourrez vous empêcher de fredonner dugeun, dugeunnnn...)
써니힐 (Sunny Hill) 두근두근 (Pit-A-Pat)_최고의 사랑

dimanche 19 juin 2011

Les années douces, Taniguchi et Kawakami


L'histoire

Tsukiko, âgée de trente-sept ans, a ses habitudes dans un petit bistrot de quartier. Un jour, alors qu'elle vient commander son repas, elle rencontre un homme élégant et solitaire. C'est ainsi qu'elle revoit son ancien professeur de japonais après tant d'années. De là naît une amitié entre ces deux personnages. Au gré de leur emploi du temps, ils se retrouvent par hasard le soir toujours au même endroit, puis improvisent des sorties ensemble. Au fur et à mesure de leur rencontre, de nouveaux sentiments naissent...

Mon avis

Après avoir lu Quartier Lointain du même auteur que j'avais beaucoup aimé, j'ai décidé de continuer la découverte de ses œuvres. Ce manga d'auteur, adapté du roman de Kawakami Hiromi,  parle de la naissance de sentiments du point de vue de Tsukiko, jeune trentenaire célibataire. Ces deux personnages, qui, au premier abord semblent si différents, se rapprochent au fur et à mesure de leurs rencontres. On suit l'évolution d'une relation amoureuse, des premiers émois de Tsukiko, les jalousies et parfois l'on se reconnaît dans les questionnements de Tsukiko dans la découverte de l'amour.  C'est aussi un ouvrage très poétique, on se perd dans les rêveries de l'héroïne, dans la contemplation d'un paysage...Le trait précis de Jirô Taniguchi donne une touche de réalisme aux dessins. Un seul bémol, une certaine lenteur, mais qui est compensé par le découpage des chapitres par rencontre. On peut donc s'arrêter dans sa lecture et la reprendre sans perdre le fil.

lundi 6 juin 2011

L'étrange voyage de Monsieur Daldry

Où il est question d'un certain Monsieur Daldry non pas réalisateur, mais personnage du dernier roman de Marc Levy...

L'histoire

Alice a tout pour être heureuse: des amis sur qui compter, un travail qu'elle aime...Pourtant, la veille de Noël, sa vie va être bouleversée à jamais. Elle rencontre une mystérieuse voyante qui lui prédit qu'elle devra entreprendre un long voyage et rencontrer 6 personnes qui la mèneront vers  l'homme de sa vie...Bien qu'elle n'ait jamais cru à la voyance, elle est bientôt hantée par des cauchemars. C'est son voisin, l'étrange Monsieur Daldry qui la persuade de partir vers la lointaine ville d'Istanbul...

Mon avis

Lorsque l'on parle de Marc Levy, les avis sont très divisés... J'avais déjà lu dans le passé Et si c'était vrai..., que j'avais trouvé très niais (et que dire du film!), puis La prochaine fois (que j'ai complètement oublié, je ne rappelle même plus de l'histoire!). Voyant L'étrange voyage de Monsieur Daldry sur les étagères de ma bibliothèque et intriguée par les publicités diffusées à la radio, je me suis dit pourquoi pas retenter une nouvelle fois? 
Le premier tiers du livre ne m'a tellement emporté, je me suis plutôt ennuyée jusqu'à laisser le livre de côté pendant une semaine. Les personnages sont un peu "plats", la vie d'Alice à Londres est plutôt déprimante et je me disais "Mais où est ce fameux voyage?" Et puis devant le rendre, j'ai bien été forcée de le finir.
Le style de Marc Levy est très simple, mais il ne me fait pas du tout rêver. Je trouve que c'est plat, ça manque de poésie. J'ai dû mal à expliquer, mais il manque ce "truc", qui nous emporte ailleurs...notamment dans les descriptions à Istanbul, il n'y a aucune vie, aucune odeur qui en ressort (je ne suis jamais à Istanbul, mais j'imagine que c'est une ville "qui vit"). En revanche, j'ai  bien aimé les joutes verbales entre Alice et Monsieur Daldry, même si au bout d'un moment cela devient lassant. D'ailleurs, je n'ai pas éprouvé de réels attachements pour ces deux personnages. En ce qui concerne l'histoire, je l'ai trouvé un peu prévisible par moment, même si j'ai été surprise par le dénouement.
En résumé, j'ai à la fois aimé et pas apprécié ce livre, je me suis un peu ennuyée, seul le personnage de Monsieur Daldry anime ce roman. Ce n'est pas un mauvais roman, c'est même mieux que les deux autres livres de Marc Levy que j'avais lu, mais il manque ce quelque chose, qui anime la lecture, qui nous emporte...

dimanche 29 mai 2011

The Hours, Stephen Daldry

Et voici le film du mois du Ciné-club: The Hours de Stephen Daldry (2001).


L'histoire

Une journée dans la vie de trois femmes. Dans les années 20, Virginia Wolf commence à écrire Mrs. Dalloway, un de ses grands romans. 40 ans plus tard, dans une banlieue américaine, Laura Brown, mère de famille enceinte s'apprête à préparer l'anniversaire de son mari. La lecture de ce roman la bouleversera à jamais. Enfin de nos jours, Clarissa Vaughn prépare une fête pour la remise d'un prix littéraire à son ami Richard atteint du Sida. Ces trois destins vont alors s'entrecroiser.  
"La littérature est si puissante qu'un chef-d’œuvre peut, par-delà les époques, modifier irrévocablement l'existence de celles qui le côtoient." Allocine

Mon avis

Le film commence par une magnifique ouverture "Mrs Dalloway dit qu’elle achèterait les fleurs elle-même." Autour de cette phrase, on change d'époque par le biais de plusieurs plans cinématographiques, par exemple à travers un vase de fleurs, des mots prononcés...Et tout de suite la musique met une certaine tension.
La transformation de Nicole Kidman est bluffante. Même si elle parle peu, on ressent à travers son regard l'intelligence, la folie, la détermination...Je crois que c'est l'un de ses meilleurs rôles, on oublie l'actrice, il n'y a plus que Virginia Wolf à l'écran.
J'ai beaucoup aimé le passage dans les années soixante où l'on voit Laura Brown (Julianne Moore), cette femme prisonnière du rôle de ménagère du rêve américain de l'époque. Elle a tout ce qu'elle voudrait: des enfants, une magnifique maison, deux voitures et pourtant elle cache un certain malaise. Ce rêve n'est pas le sien, il est plutôt celui de son mari, on en apprendra plus à la fin du film mais je n'en dis pas plus.
Enfin, j'ai un peu moins aimé l'histoire de Clarissa Vaughn (Meryl Streep), j'ai eu du mal à cerner le personnage. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai trouvé ces scènes longues et ennuyeuses. Il faut croire que je préfère les personnages torturés. 

Voilà donc un beau film, que je souhaitais voir depuis longtemps, qui m'a fait parfois penser à Vingt-quatre de la vie d'une femme de Stefan Zweig. Il a sûrement des éléments qui m'ont manqué, je serais curieuse de revoir certains passages notamment ceux avec Nicole Kidman.